Quel avenir pour les paiements directs à l'ère de l'austérité?
Quelque 259 millions de francs: c’est l’effort financier qui est demandé par Berne au secteur agricole, dans le cadre de l’allègement budgétaire. L’annonce n’a pas manqué de faire réagir l’Union suisse des paysans (USP): le 26 novembre, elle a adopté une résolution pour dénoncer «un assainissement sur le dos des familles paysannes». «Depuis 2000, le budget global de la Confédération est passé de 40 à 80 milliards de francs; or les dépenses dans l’agriculture n’ont presque pas bougé», souligne Loïc Bardet, responsable du département Économie, formation et relations internationales de l’USP.
Les chiffres publiés par l’OFAG* montrent une forte progression des paiements directs. Depuis les premiers versements effectués en 1993 pour 1,2 milliard de francs (l’équivalent des montants alloués dans le cadre de l’ancien système des soutiens aux marchés), ils ont grimpé à 2,5 milliards en 2007, pour se stabiliser ensuite à 2,8 milliards de francs. Loïc Bardet reste prudent quant à l’impact d’une cure d’amaigrissement. «Ces aspects sont en discussion aux Chambres fédérales. La commission des finances du Conseil des États vient de proposer une version remodelée du budget, certes allégée mais encore trop lourde pour l’agriculture. La répartition de ces charges entre la Confédération et les Cantons est par ailleurs aussi appelée à évoluer.»
Vous voulez lire la suite de cet article ?
Profitez d'un accès illimité à toutes nos publications en format numérique
Les bonnes raisons de s'abonner
- · Accès à l'ensemble de nos contenus en ligne
- · Accès à des articles et des podcasts exclusifs
- · Accès à toutes nos éditions (e-paper)
- · Accès à nos hors-séries et suppléments (e-paper)
- · Accès à des avantages réservés à nos abonnés
Déjà abonné·e ? → Se connecter
