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Un couple qui fait le pari de la reconversion maraîchère

En 2021, Terre&Nature présente chaque mois un projet en recherche de fonds sur la plateforme de financement participatif Yes We Farm. En janvier, c’est au tour de la Ferme Planchy, à Bulle (FR), d’être mise en lumière.

Un couple qui fait le pari de la reconversion maraîchère
L’année 2021 commence fort pour Élisa Barras et Michel Crausaz! En couple depuis trois ans, l’aide-soignante de 24 ans et son fiancé charpentier de 30 ans ont franchi un cap le 1er janvier en réalisant leur rêve: reprendre une exploitation agricole, la Ferme Planchy, à Bulle (FR). «Nous nous occupons déjà d’un petit domaine, que mon père et mon grand-père géraient avant moi, explique Michel Crausaz. Mais n’avoir que quatre vaches allaitantes et des lapins n’est aujourd’hui pas viable.»

Pour pouvoir vivre de cette passion commune, le couple a donc décidé de se tourner vers les cultures maraîchères de Planchy, sans toutefois délaisser son bétail, auquel il est profondément attaché. En mal de fonds propres, Élisa et Michel ont choisi de demander l’aide de la population, en lançant une campagne de financement participatif (se terminant à la fin du mois)
sur la plateforme Yes We Farm afin de concrétiser leur projet. «La somme que nous souhaitons récolter, 20000 francs, servira dans un premier temps à acheter une serre et des plantons», poursuit Michel Crausaz, qui prévoit ensuite d’investir dans un second tunnel. Novice en maraîchage, le couple entend développer petit à petit les cultures, en ne produisant tout d’abord que des légumes de base.

«À la Ferme Planchy, nous installerons un magasin de vente directe où nous vendrons nos propres fruits, nos légumes, les œufs des poules ainsi que du lait et des produits transformés comme des confitures, des biscuits à l’anis et d’autres délices du terroir fribourgeois», détaille Élisa Barras, qui pense consacrer au minimum 20% de son temps à la réalisation de ces spécialités.

Des produits d’exploitations voisines viendront également garnir les rayons. L’argent récolté servira aussi à acquérir un poulailler de 40 places, de nouveaux outils ainsi que des arbres fruitiers.

Les tourtereaux espèrent attirer sur leur exploitation et dans leur échoppe tant les citadins que les habitants des villages voisins. «Plus je discute avec les personnes de mon entourage, plus je suis convaincu que la vente directe et l’autocueillette sont des systèmes qui fonctionnent, ajoute Michel Crausaz. Les gens ont pris le pli de venir s’approvisionner chez les producteurs, on espère que cela continuera!»

+ D’infos sur www.yeswefarm.ch, sur la page Facebook «Ferme Planchy» et sur leur compte Instagram.

Texte(s): Céline Duruz
Photo(s): DR