Vente directe
Facebook, un outil marketing à apprivoiser

Les réseaux sociaux peuvent être un allié précieux pour les agriculteurs désireux de se lancer dans une activité de vente directe. À condition toutefois d'y consacrer du temps.

Facebook, un outil marketing à apprivoiser

Bon nombre d’agriculteurs, en particulier des jeunes, possèdent un compte Facebook où ils partagent volontiers le quotidien de leur ferme: photos de veaux nouveau-nés, de moissonneuses en pleine action, de vaches retrouvant leur alpage… «Pour tous ceux qui se lancent dans la vente directe, Facebook peut aussi être un outil marketing tout à fait intéressant pour capter du public, notamment citadin», constate Valérie Demont, coach en marketing pour les réseaux sociaux. Ouvrir un compte sur un réseau social qui compte près de 4,2 millions d’utilisateurs en Suisse est donc une bonne idée, à condition de connaître quelques astuces afin de créer efficacement sa propre communauté et d’en récolter les fruits au niveau commercial.
Primo, bien réfléchir au contenu. «Il faut publier régulièrement des informations riches, qui apportent de la valeur ajoutée au consommateur: des idées de recettes ou des conseils sur la conservation des produits proposés à la vente, par exemple», poursuit la spécialiste. Des nouvelles de la vie de l’exploitation sont aussi les bienvenues, mais en aucun cas il ne convient de faire du commerce sur Facebook. «On peut éventuellement glisser de temps à autre les horaires d’ouverture ou les arrivages de nouveautés, mais ne pas perdre de vue que les utilisateurs des réseaux sociaux ne sont pas des porte-monnaie!» Valérie Demont insiste par ailleurs sur l’importance à accorder à la présentation de la page. «Le compte Facebook doit s’inscrire dans un concept global de communication. On doit y reconnaître l’identité visuelle – logo, graphisme, police, etc. – de l’entreprise. C’est essentiel pour ne pas égarer les clients.» Secundo: être prêt à consacrer du temps au réseau social. «Outre la publication de plusieurs posts par semaine, il faut s’impliquer pour comprendre le fonctionnement des algorithmes de Facebook et surveiller les statistiques de la page. Publier du contenu qui n’est pas lu est une perte de temps.» Tertio, Valérie Demont recommande d’incorporer systématiquement du contenu visuel – des images, voire, plus efficaces, des vidéos. Enfin, ne pas hésiter à consacrer 1000 francs en publicité par année pour exister sur un réseau social toujours plus chargé. «Une page Facebook ne remplace en aucun cas un site internet, qui est, lui, référencé par Google!»
+ D’INFOS: Prométerre organise un cours intitulé «Connaître et utiliser les réseaux sociaux pour votre entreprise» le 15 mars 2018. www.prometerre.ch/formation
Valérie Demont, coach en marketing pour les réseaux sociaux: www.valeriedemont.ch/

 

Texte(s): Claire Muller
Photo(s): DR