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Séjour dans un hôtel cinq étoiles pour les chats

Qui prendra soin du chat pendant les vacances? Des pensions spécialisées dans leur accueil ont développé des soins haut de gamme.

Séjour dans un hôtel cinq étoiles pour les chats

Musique d’ambiance, hamacs qui invitent à la sieste, coussins moelleux et baie vitrée donnant accès à un jardin: pour un peu, on se croirait dans une résidence de luxe, propice à des vacances apaisantes. Pourtant, les clients de cet établissement se prénomment Félix, Tigrou ou Minouche. Nous sommes à l’Hôtel pour chats Glitterine, à Morrens-sur-Lausanne (VD). Depuis trois ans, Stefania Bonatti y accueille les félins pour des séjours allant de quelques jours à plusieurs semaines. Entre croquettes de qualité et caresses quotidiennes, tout est fait pour que ces hôtes passent un séjour de rêve, comme s’ils étaient à la maison. Des soins du poil ou une manucure sont même proposés. Les propriétaires ne sont pas pour autant oubliés: afin de les rassurer, une caméra leur permet d’observer en permanence leur animal depuis leur lieu de villégiature. Car si la majorité d’entre eux font appel à un voisin ou à un ami pour donner à manger à minou pendant leurs vacances, ils sont toujours plus nombreux à mettre leur protégé en pension. « Le chat est désormais un membre de la famille à part entière, note la Vaudoise, qui a suivi une formation d’assistante vétérinaire. Les propriétaires sont aux petits soins pour eux tout au long de l’année, souhaitant que ces attentions continuent même en leur absence.»

Offre à la carte
Les pensions diffèrent quant à leurs offres, du séjour en grand groupe avec des prestations basiques à l’accueil en chambre individuelle, avec des soins à la carte. Dans tous les cas, l’hygiène doit être irréprochable. La demande pour un service personnalisé est cependant en augmentation. Pour y répondre, la chatterie du Point du jour, à ­Essertines-sur-Rolle (VD), a construit il y a deux ans une résidence hôtelière de plusieurs unités, où le choix peut se porter sur une suite privative avec terrasse extérieure ou box individuel, complété par une aire de jeu au cadre raffiné. Pionnière dans le canton de Vaud, cette pension avait été l’une des premières à accueillir des chats, dès 1989. «Les attentes de la clientèle ont beaucoup changé depuis nos débuts, constate la responsable, Myriam Zwygart. Elles sont en rapport avec l’évolution des soins que les propriétaires accordent désormais à leurs chats. Nombre d’entre eux ont par exemple besoin d’une alimentation spécifique, à cause d’un problème de santé. Ceux-ci peuvent alors difficilement être intégrés dans un groupe.» Il n’est pas rare non plus que des chats atteints de maladies chroniques doivent recevoir quotidiennement un traitement, que cela soit une injection d’insuline en cas de diabète ou des comprimés lors d’une hyperthyroïdie.

Réservation conseillée
Anticiper un tel séjour en y préparant son animal permet qu’il se déroule au mieux. Chacun peut en effet être amené un jour ou l’autre à devoir placer son chat temporairement en pension, que cela soit lors d’un déménagement ou de rénovations de son appartement. «Je conseille d’effectuer de courts séjours dès l’âge de 6 mois à une année, afin que le chat s’y habitue, explique Myriam Zwygart. Il mémorise rapidement les lieux et prendra ensuite plus vite ses aises.» Lorsqu’ils optent pour un séjour en groupe, certains propriétaires craignent cependant les bagarres entre chats. Mais les félins s’habituent en général bien à la vie en communauté. «Comme il n’est pas chez lui, le chat, bien que territorial, n’a rien à défendre», explique Stefania Bonatti. De belles histoires d’amitié se développent parfois même au gré des jeux partagés. Mais pour permettre à son animal d’en profiter, il faut réserver suffisamment tôt: à Glitterine, la pension est complète depuis plusieurs mois pour la période estivale. «Ces séjours représentent un enrichissement pour la majorité des félins, estime Myriam Zwygart. Nombre d’entre eux demandent à être plus stimulés que dans leur quotidien, en ayant des interactions avec des congénères. Chaque chat est cependant unique, avec ses propres besoins, en fonction de son âge, de sa santé, de son mental et de son parcours de vie. Prendre en compte ces divers paramètres permet de trouver la solution de garde idéale, afin que toute la famille passe de bonnes vacances.»

Texte(s): Véronique Curchod
Photo(s): François Wavre

Garde à domicile

Le cat-sitting offre une alternative à la pension, si on souhaite laisser son chat à la maison, mais qu’aucun voisin ou ami ne peut s’en occuper. Un professionnel passe alors chaque jour le nourrir, changer sa caisse et s’assurer qu’il est en bonne santé. Ce service payant est en pleine expansion. Les offres étant néanmoins très diverses, tant au niveau de la qualité que des prestations comprises et du prix, il vaut la peine de bien les comparer.

Questions à...

Stéphane Crausaz, de la SPA vaudoise

  • Les abandons sont-ils plus nombreux pendant les vacances estivales ?
    Non, nous n’avons pas constaté de différences significatives, bien que nous ne tenions pas de statistiques mensuelles, mais annuelles. En moyenne, nous recueillons 2300 chats par an, dont 1500 sont abandonnés par leur propriétaire, le reste étant des animaux trouvés. La vraie raison nous est rarement communiquée. Cependant, il existe désormais suffisamment de solutions de garde pour que les vacances ne soient plus un motif qui justifie de se séparer
    de son animal.
  • Que conseillez-vous aux propriétaires pour que les vacances se passent au mieux?
    Anticiper ses vacances en réservant suffisamment tôt une pension ou en demandant à ses voisins s’ils sont disponibles pour s’occuper de son chat évite de se retrouver à la veille du départ avec un animal dont on ne sait que faire. Les vaccins doivent être à jour. Il est important en outre de prévoir un certain budget. Le coût d’une pension revient en moyenne à 20 francs par jour.