Deux fois par mois, nous partons à la découverte d’une exploitation agricole de Suisse romande proposant ses produits en vente directe et présente sur notre plateforme de bonnes adresses.
Voici l’histoire d’un enfant du Vieux-Pays, petit-fils de paysan, très attaché à sa terre natale, et d’une citadine de la région parisienne, attirée par une vie plus proche de la nature et des animaux. Ensemble, ils ont récemment créé La Fermette à Didi, une chèvrerie et herboristerie installée dans le village d’Icogne (VS), à 1100 mètres d’altitude.
Tout commence lorsque Lionel Kamerzin, diplômé de l’École d’horticulture de Lullier (GE), se passionne pour les plantes médicinales et l’élevage caprin et décide d’acheter quelques mètres carrés de terrain et quatre chèvres. Sa compagne, Lisa Demortain, alors réceptionniste dans un hôtel, le rejoint dans cette folle aventure. Animé par les mêmes valeurs, le couple se lance et construit sa ferme. Depuis l’année dernière, les deux trentenaires travaillent à 100% sur le domaine. «Nous sommes partis de rien, avec une idée en commun: réaliser un maximum de travaux à la main, au rythme du vivant. C’est plus qu’une entreprise, c’est un mode de vie», racontent-ils.
La saison des cabris
Aujourd’hui, la ferme compte une septantaine de chèvres d’anciennes races suisses, particulièrement résistantes aux parasites et aux variations de température. L’éleveur se charge de sélectionner les meilleures lignées, afin de constituer un troupeau sain et productif. «En début d’année, trente cabris sont nés. Ce mois de mars, nous allons pouvoir recommencer la traite du bétail», explique-t-il. Pour valoriser le troupeau, des saucisses, merguez et gigots sont proposés aux clients, ainsi qu’un fromage de chèvre frais, deux affinés, et – plus surprenant – du savon au lait de chèvre, qui a rapidement fait des adeptes. Ces spécialités sont disponibles en vente directe, ainsi que dans plusieurs épiceries de la région.
Au cœur du jardin en terrasse qui jouxte la bâtisse, une vingtaine d’espèces de plantes aromatiques et médicinales sont cultivées sur 2500 mètres carrés. «Nous nous inspirons des techniques de la permaculture, même si nous n’apprécions pas ce terme. Il s’agit surtout de bon sens et d’observation. Par exemple, la mélisse se plaît particulièrement bien à côté des tournesols, car ils lui font de l’ombre», expose l’artisane. Les récoltes sont effectuées à la main, afin de préserver les vertus bienfaisantes des végétaux et de respecter les insectes et petits animaux qui vivent sur la parcelle.
Cueillette sauvage
Au printemps, ils s’adonneront également à la cueillette de plantes sauvages, comme l’aspérule odorante et la primevère, activité qui nécessite une autorisation de la part du Canton. Ces précieuses herbes seront ensuite mises à sécher sur place puis vendues en mélanges pour infusions et aromates. Si ces produits bénéficient déjà du label Marque Valais, la totalité de leur assortiment sera certifiée Bio Suisse à la fin de l’année. Un accomplissement pour le jeune couple, qui met un point d’honneur à travailler dans le respect de la biodiversité.
La Fermette à Didi, route de Petout-Ehang 1, 1977, Icogne. Les horaires du magasins à la ferme peuvent varier et sont indiqués sur le site. Découvrez de nombreuses autres exploitations romandes sur notre plateforme des bonnes adresses.