Retour sur les «beaux jours» dans le delta du Danube
Retour sur les «beaux jours» dans le delta du Danube

Le suivi de la migration continue dans le delta du Danube. A Sfântu Gheorghe, les températures sont restées fraîches ce printemps, même si le chant des rousserolles effarvattes et des fauvettes babillardes laissait penser le contraire. Elles se faisaient presque éclipser par les vocalises des rainettes et sonneurs à ventre de feu.

Le nombre d’oiseaux migrateurs à longue distance – c’est-à-dire hivernant au sud du Sahara, comme le pouillot fitis, le gobemouche noir ou encore le gobemouche à collier –  sont de plus en plus nombreux dans nos filets. Le 13 avril, c’est un bruant nain qui vient créer la surprise parmi l’équipe présente. Cette espèce n’avait été observée qu’à une seule fois en Roumanie auparavant. Puis c’est le tour des migrateurs à courte distance de faire leur apparition, comme le rougegorge familier.

Les derniers jours d’avril et les premiers de mai apportent avec eux la floraison des tamaris. Cette période est aussi charnière pour les oiseaux migrateurs. De nombreuses nouvelles espèces pour la saison commencent à pointer le bout de leur bec, parfois peu communes en Suisse, comme la fauvette épervière, le gobemouche nain ou le magnifique bruant mélanocéphale. Les deux dernières espèces ont de particulier qu’elles passent l’hiver, non pas en Afrique, mais sur le subcontinent Indien. Elles arrivent en Europe après une longue traversée des zones arides de l’Asie centrale! A la mi-mai, les températures commencent véritablement à grimper. On sent petit à petit la fin de la saison arriver avec les dernières espèces migratrices comme rousserolle verderolle, l’hypolaïs pâle ou le roselin cramoisi. Nous sommes le 27 mai et il est déjà temps de ranger tout le matériel. Pour de nouvelles aventures.

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Texte(s): Fabian Schneider
Photo(s): Fabian Schneider