Soigner le cuir comme grand-maman
Soigner le cuir comme grand-maman

Mais que vient faire la recette d’un baume pour le cuir dans un blog sur la permaculture? Serais-je en panne d’idée jardinière pour l’alimenter? Certes, la neige ici n’en finit pas de fondre et vous raconter mes premiers semis d’oignons n’a rien de bien folichon. Je pourrais vous parler du nouvel agencement de mes boites de graines, des couches chaudes qui commencent à chauffer et du cabanon qui commence à pousser, mais j’ai trouvé plus original. Car la permaculture a cela de chouette que l’on peut quasi tout y mettre, puisqu’elle cherche aussi à diminuer l’empreinte écologique et énergétique dans tous les gestes du quotidien!

Bref, acheter des boites de cire à base d’hydrocarbures pour entretenir le cuir de nos chaussures, cartables et ceintures me posait un sérieux problème. J’ai donc cherché la solution dans  mon vieux grimoire, “Secrets de famille, le savoir retrouvé de nos grands-mères” , un recueil de recettes dont les ingrédients rendraient perplexes plus d’un droguiste. Par chance, sous «imperméabilisant à chaussures», la liste est simple et compréhensible. Il nous faut:

  • 50g d’huile de lin
  • 50 g de saindoux
  • 30 g de graisse de mouton
  • 30 g de cire d’abeille
  • 30 g d’essence de térébenthine

Chic! J’ai presque tout en stock! Le pot de saindoux,  je suis allée le chercher à vélo, dans le petit magasin en self-service de la ferme d’un village voisin. Et à défaut de graisse de mouton, j’ai mis un petit peu plus de porc… Une fois tous les ingrédients réunis, on les déverse dans une casserole et on les fait fondre en remuant avec une spatule, jusqu’à l’obtention d’un magnifique liquide ambré…que l’on verse dans des petits bocaux. On peut appliquer le liquide tiède sur le cuir avec un pinceau ou le laisser complètement refroidir:  le baume se fige et s’applique ensuite avec les doigts ou un chiffon.

Et bien croyez-moi, en toute objectivité, c’est super efficace et ça sent bon. D’ailleurs tout le cuir que j’ai pu trouver y est passé. Même la pochette du sécateur. Comme quoi le jardin n’est jamais très loin.

 

Texte(s): Aino Adriaens
Photo(s): Aino Adriaens, Antoine lavorel