Dessiner sous l’eau pour échapper à la canicule
Dessiner sous l’eau pour échapper à la canicule

Le thermomètre indique des valeurs supérieures à 30 degrés depuis quelques jours déjà et ce week-end s’annonce spécialement chaud. Difficile de se concentrer sur un travail dans la fournaise de l’atelier et pas trop envie d’aller se promener en pleine journée!  En partant de chez nous ce matin avec mon épouse, c’est assez naturellement que nos pas nous guident vers le lac pour chercher un peu de fraîcheur.

Arrivés aux Bains, nous constatons que la plage est déjà bondée. Nous hésitons à rester, mais la perspective d’une baignade l’emporte. Après une boisson fraîche sous les canisses de la terrasse, nous déposons nos affaires à la rotonde et nous changeons dans une cabine. Comme j’ai trouvé, il y a déjà bien quelques années, la solution pour dessiner les poissons sous l’eau, je prends depuis mon matériel presque chaque fois que je vais me baigner, comme  je le fais quand je vais me promener.

Sans trop d’hésitations nous descendons la petite échelle du bassin de waterpolo et nous laissons glisser dans l’eau fraîche. Quelques brasses jusqu’aux barres flottantes qui délimitent le périmètre des bains et nous contemplons, accoudés, le paysage. Le «Simplon» quitte la rade pour une croisière, en passant devant nous, dans le bruit caractéristique des roues à aube.

J’ajuste mon masque et mon tuba. Dans la cohue des baigneurs qui crient et s’amusent dans l’eau, j’immerge ma tête et plonge instantanément dans un monde silencieux. En survolant ce magnifique jardin lacustre, constitué de plantes aquatiques, je croise une grosse tanche dans les potamots qui me fait penser à une estampe japonaise. Plus loin, c’est un petit brochet qui file à mon approche et part se cacher dans la végétation. Près d’un enrochement, je découvre quelques perches, dont une de belle taille, peu craintive, que je prends le temps de dessiner.

En sortant de l’eau, mes affaires en main, je rejoins mon épouse vers les douches. Retour dans la foule,  les gens font la queue pour se rincer rapidement et se frotter vigoureusement avec leur linge pour éviter d’attraper des puces de canards! Après avoir récupéré nos affaires dans la cabine, nous trouvons un petit coin pour déposer nos linges et sommes prêts pour profiter d’un moment de lecture au soleil.

 

Texte(s): Pierre Baumgart
Photo(s): Pierre Baumgart