Cap sur la Colombie, au-delà des préjugés
Cap sur la Colombie, au-delà des préjugés

Cap sur la Colombie! On quitte Lago Agrio en Équateur à bord d’un colectivo (taxi collectif). Le trajet jusqu’au poste frontière le plus proche ne prend que 20 minutes. Ici, les formalités de sortie d’Équateur et d’entrée en Colombie sont simples et rapides… du moins, après la pause déjeuner des officiers des douanes ! Nos papiers en règle, on rembarque dans un colectivo pour les trois derniers kilomètres qui nous séparent de la frontière officielle. Après un dernier encas côté équatorien, nous traversons à pied le pont qui délimite les deux pays.

Quelques mètres plus loin, nous voici officiellement sur sol colombien ; pour ma part pour la quatrième fois. Mais comment se retrouve-t-on dans un pays qui continue d’avoir une si mauvaise réputation ? Depuis mon premier voyage transatlantique en 2006, ce continent et ses oiseaux n’ont cessé de me fasciner. Mais un pays plus que tous, me faisait de l’œil. Ce pays qui compte le plus grand nombre d’espèces d’oiseaux au monde – 1’900, est comme vous vous en doutez la Colombie. Mais il y a quinze ans, ce dernier faisait encore les gros titres avec ses vagues d’enlèvements et ses assassinats.

Dix ans plus tard et quelques rencontres notamment de Colombiens venus étudiés en Suisse et d’un ami marié à une Colombienne, je commence petit à petit à envisager sérieusement cette destination. Alors à fin 2016, je décide de partir seul à l’aventure dans ce pays qui fait si peur. Et de la peur, j’en ai eu passablement le premier jour de mon séjour, n’étant pas sûr que je puisse me promener seul dans la rue ou me demandant si mon chauffeur de taxi était fiable… Très rapidement, ces craintes se sont estompées en voyant ces habitants si souriants, avenants et attentionnés.

Après un mois et demi, au moment de rentrer dans l’avion qui me ramène en Suisse, je n’ai pu que confirmer le slogan de l’office du tourisme colombien: « le seul risque est de vouloir rester ». L’année suivante, j’étais de retour avec mon amie. J’ai découvert le sud du pays lors de mon troisième périple colombien, un secteur qui venait de s’ouvrir aux visiteurs. Et maintenant, c’est reparti pour trois mois dans ce pays, réel coups-de-cœur de mes nombreux voyages.

Texte(s): Fabian Schneider
Photo(s): Fabian Schneider/Nina Perret-Gentil