Bienvenue dans le blog de chroniques naturalistes
Bienvenue dans le blog de chroniques naturalistes

Chers lecteurs,

Certains d’entre vous se souviendront sans doute de la publication de mon livre « En suivant les milans noirs » que Terre & Nature a édité en 2016. La structure du récit, qui reprenait la forme d’un journal de bord, n’est sans doute pas étrangère au succès qu’a rencontré cet ouvrage dont la genèse avait fait l’objet d’un article détaillé. 

Désormais, je vous donnerai rendez-vous chaque semaine dans ce nouveau blog pour suivre mes pérégrinations dans la nature.  Je me réjouis de partager ici avec vous, par le texte et l’image, une anecdote, une observation ou une rencontre de saison.

Puisque nous venons d’entrer dans le mois de mars, vous comprendrez que j’ai voulu faire, au travers de ce premier billet, un clin d’oeil au rapace qui me lie à Terre&Nature et qui incarne, à mes yeux, le premier printemps…

Cela fait un certain temps déjà que je le guette et que je m’impatiente. Plusieurs personnes ont signalé sa présence dans notre région. Mon épouse l’a elle aussi vu il y a peu, depuis la fenêtre de notre salon. Aujourd’hui enfin, bingo: alors que je traversais le pont de la Jonction, j’ai découvert, émerveillé, sa silhouette familière dans le ciel. Mon premier milan noir du millésime 2019!

Quel bonheur de l’admirer depuis l’endroit précis où le projet un peu fou de le suivre tout au long sa migration a pris forme, d’abord dans le Jura, dans les Pyrénées, à Gibraltar et finalement au Sénégal, où les milans noirs ont leurs quartiers d’hiver.

C’est depuis ce pont que j’ai vécu mes premiers frissons en découvrant, après des mois de recherche, le nid que rêvais de trouver en ville dans l’idée de suivre au jour le jour la vie de ces milans qui nichent plusieurs mois durant à Genève avant d’entamer leur périple vers l’Afrique.

Depuis ce poste d’observation privilégié, j’ai passé des dizaines d’heures à contempler et à dessiner le ballet aérien des rapaces puis la naissance et l’émancipation progressive de leurs jeunes, jusqu’à ce qu’ils s’envolent.

En déambulant sur la passerelle, je repense avec nostalgie à tout ce qui me lie à ce rapace devenu si familier. Quel bonheur de le savoir rentré, je me réjouis déjà de nos prochaines rencontres!

Texte(s): Pierre Baumgart
Photo(s): Pierre Baumgart