berne, Ballenberg
Balade au Ballenberg, à travers la Romandie
La Fondation du Musée en plein air fête cette année ses 50 ans. La centaine de bâtiments qui y sont présentés témoignent de la culture rurale helvétique et les ateliers d’artisanat rendent ce patrimoine vivant.
S’il n’y avait pas le tourniquet d’entrée, on croirait être remonté dans le temps. Un passé quelque peu idyllique tant il y a de soin mis à l’entretien des jardins et à l’élevage des animaux de ferme. Il y a quarante ans, le musée suisse en plein air du Ballenberg (BE) ouvrait les portes de seize bâtiments historiques. Aujourd’hui, on se balade parmi cent neuf maisons paysannes ou ruraux patiemment démontés aux quatre coins du pays pour être reconstruits ici. Les cantons romands ne sont pas en reste! Grâce aux nombreuses animations, l’artisanat et les savoir-faire d’autrefois sont ici toujours vivants. En passant le porche des fermes, on est saisi par la fraîcheur des intérieurs et cette odeur indéfinissable qui réveille la nostalgie d’autrefois. Par chance, les bâtiments romands sont ainsi disposés qu’ils nous font découvrir un grand nombre d’autres régions, en vadrouille sur de jolis chemins forestiers.
étapes
Cette maison paysanne a été déplacée depuis La Chaux-de-Fonds (NE) en 1985. Avec ses grands murs et ses petites fenêtres, elle témoigne de la rigueur des hivers jurassiens, mais les encadrements de fenêtre sculptés dans le calcaire ont l’élégance d’une maison bourgeoise.
Lorsque l’élevage a été plus important que la culture de céréales, à la fin du XVIIIe, le propriétaire d’alors, Joseph Corpataux a tourné le toit du logis perpendiculairement à la grange. La maison, de style baroque, est alors devenue plus moderne et spacieuse.
En entrant dans cette bâtisse qui, jadis, appartenait à Jean-François Fattebert, une bonne odeur de soupe nous surprend. Plusieurs fois par semaine, Jörg Meier allume le fourneau à bois dans la sombre cuisine, coupe des légumes et mitonne un potage qu’il offre aux visiteurs. Assis à la vaste table en bois, on est comme replongé deux siècles en arrière.
Ici, c’est le bruit de la navette qui nous accueille. Ruth Läng a installé son métier à tisser dans la binda, le séjour de cette vénérable maison du Lötschental qui a conservé des caractéristiques propres aux constructions alpines médiévales. Elle tisse parfois du lin cultivé au Ballenberg.
En 1970, lors de la construction de l’étable communautaire dans ce village de la vallée de Conches, cinq bâtiments typiques des alpages en consortage datant du XVIIe au XIXe siècles furent sauvés de la démolition et transportés au Ballenberg, dont deux étables et un chalet où l’on faisait le fromage.
infos pratiques
En voiture: Autoroute via Berne, Interlaken, Brienz. Suivre ensuite les panneaux Ballenberg West (Ouest), commune de Hofstetten.
En transports publics: de la gare d’Interlaken, train pour Brienz puis bus de ligne pour Ballenberg Ouest.
Facile et confortable. 5,7 km, dénivelé insignifiant. Prévoir 4 à5 heures en comptant la visite des bâtiments. La signalisation est très claire. Possibilités de rallonger ou de raccourcir l’itinéraire à son gré.
Quatre restaurants sont répartis dans le musée ainsi qu’une roulotte snack. Nombreuses aires de pique-nique. Les boutiques vendent des salaisons, fromages, pains, sirops, fruits secs ou légumes
produits sur place.
Le Musée du Ballenberg est ouvert jusqu’au 31 octobre, tous les jours de 10 h à 17 h. Entrée: adultes 24 fr., enfants (de 6 à 15 ans) 12 fr.