valais, Saint-Maurice
Balade entre ciel et terre Saint-Maurice
Prendre de la hauteur en escaladant les 487 marches menant à Notre-Dame du Scex, s’imprégner des odeurs de bougie, de bois ciré et de pierre froide des églises: une promenade idéale en cette période de l’avent.
À Saint-Maurice (VS), les journées de décembre sont vraiment courtes: en début d’après-midi déjà, le soleil disparaît derrière les Fengles, ces falaises surplombant la cité agaunoise. Mais chaleur et lumière ne sont pas toujours là où on les attend, et la ville mérite sa balade hivernale. Le charme de ses rues étroites aux façades préservées semble plus limpide dans l’air froid, et les montagnes alentour fraîchement enneigées mettent encore en valeur, si besoin est, les (nombreuses) églises qui confèrent à la ville une atmosphère particulière de dévotion. Si l’abbaye constitue un véritable trésor architectural et historique méritant à lui seul le détour, la montée à la spectaculaire chapelle Notre-Dame du Scex, nichée dans la roche à la verticale de la ville, constitue le point d’orgue de cette balade passant en outre par le lieu exact, selon la tradition, du martyre de saint Maurice.
étapes
Construite au XVIIe siècle sur un site sacré de longue date, elle se visite comme un lieu saint et comme un musée. Le peintre Edmond Bille y a créé entre 1950 et 1956 l’impressionnante série de vitraux figuratifs représentant le martyre de la légion thébaine.
Avant la chapelle du Scex, il y a eu l’ermitage: Amé (ou Aimé), un moine d’Agaune, s’y installa au VIIe siècle pour fuir les distractions de son monastère. Depuis lors, les ermites s’y sont succédé. Le dernier, Nicolas Buttet, y a vécu cinq ans entre 1992 et 1997.
Plaquée sur la falaise, accessible par un interminable escalier, elle est le dernier avatar d’un lieu de culte connu loin à la ronde, depuis le haut Moyen Âge et la venue de l’ermite St-Amé. Les vieux ex-voto s’y empilent à l’entrée dans un touchant désordre, et il est rare de ne pas tomber sur un fidèle en prière. Mais rien que la vue sur Saint-Maurice et la plaine du Rhône méritent l’ascension.
Du latin cingula («ceinture»), c’est le nom de la formidable falaise surplombant Saint-Maurice. «Un monument créé par la nature avec un matériau de qualité (un calcaire très pur) et un sculpteur de talent (le glacier du Rhône)», comme l’a écrit le géologue vaudois Marcel Burri.
infos pratiques
En voiture
Autoroute A9, sortie Saint-Maurice-Massongex-Lavey. Parking extérieur/couvert (payant) au centre-ville.
En transports publics
Gare CFF Saint-Maurice
4,5 km environ, partiellement sur le tracé balisé du chemin des Chapelles.
Chemins pavés ou goudronnés, à l’exception du sentier menant à Notre-Dame du Scex: 487 marches et 135 m de dénivelé. Compter 2 h 30 ou plus pour une visite tranquille.
Café-Restaurant de la Gare, cuisine équilibrée de saison et de proximité,
www.caferestaurantdelagare.ch, tél. 024 485 13 60
Office du tourisme, www.saint-maurice.ch, tél. 024 485 40 40.
Abbaye de Saint-Maurice, www.abbaye-stmaurice.ch, tél. 024 485 15 34