valais, Isérables

Balade sur la Voie des Érables

L’automne est sans conteste la saison idéale pour (re)découvrir le village d’Isérables, perché au-dessus de la plaine du Rhône, et son sentier thématique de charme aux couleurs flamboyantes et au panorama unique.

S’il n’est évidemment pas le seul village valaisan construit en pente, Isérables accroche littéralement ses raccards et ses maisons sur un à-pic spectaculaire, d’où la vue est à couper le souffle. Avec son dénivelé très raisonnable et son tracé à flanc de coteau, la double boucle de la Voie des Érables s’avère d’autant plus agréable à arpenter! On y sinue dans les rues du bourg, on s’enfonce ensuite dans la forêt bordant la Faraz, avant de revenir au village puis de surplomber le Rhône. Les douze panneaux didactiques du sentier en font un passionnant voyage dans l’histoire et la nature de ces lieux, qui n’ont longtemps été accessibles qu’à dos de mulet et où le bâti se dispute chaque précieux mètre carré. Mais ce sont bien les érables et leurs couleurs éclatantes qui contribuent le plus au charme de ce sentier thématique, idéal à parcourir en cet automne à la douceur languissante.

étapes

1. Le musée

Derrière leurs façades cramponnées au ravin, les maisons d’Isérables ont des airs de forteresses… Jusqu’au milieu du XXe siècle, le mulet était le principal moyen d’accéder à Isérables depuis la plaine. Avec pour fil conducteur la pente, le Musée d’Isérables explore la vie quotidienne du village au fil des siècles.

2. Fraîcheur et lumières

La première boucle de la balade nous emmène au fond de la vallée, dans une ambiance marquée par la fraîcheur de la rivière et les résineux. Le sentier revient ensuite en pleine lumière sur les hauts du village, avant de surplomber Riddes et la plaine du Rhône.

3. L’eau de là-haut

Creusées dans des troncs de mélèze et protégées par un petit auvent, toutes les fontaines d’Isérables portent fièrement
la mention «eau potable». Un réseau de sources en amont les alimente, et l’eau est de si bonne qualité que chaque «Bédjui» (le nom local des habitants) s’est vu remettre une carafe en verre sérigraphiée par la conseil communal et le service des eaux, qui entendent ainsi encourager sa consommation.

4. L’érablière

La sécheresse n’a pas eu raison des érables, qui se parent de couleurs allant du jaune d’or au rouge vif selon leur variété. Y compris les érables à sucre plantés en 2002, dont la commune attend de pouvoir tirer son propre sirop d’érable comme au Canada, d’ici… 2027 environ.

5. Raccards

Si nombre de maisons d’Isérables sont en pierre, les autorités l’ayant imposé à la suite des incendies du XIXe siècle, les greniers à foin abondent. Alignés entre ciel et terre, ils diffusent leur fragrance chaude et épicée en contrepoint olfactif aux couleurs des arbres.

Texte(s): Blaise Guignard
Photo(s): Blaise Guignard

infos pratiques

Y aller

En voiture
A9 sortie Riddes. Parkings gratuits dans le village.

Transports publics
Train CFF jusqu’à Riddes, puis téléphérique Riddes-­Isérables, 2 courses par heure toute l’année. 8 minutes à pied entre la gare et la station.

Le parcours

Deux boucles bien balisées d’environ 1 h chacune. Complémentaires en termes d’ambiance et de paysage, elles forment un parcours facile (mais non adapté aux poussettes) d’environ 6,5 km et de 550m de dénivelé positif. Départ/arrivée au musée.

Se restaurer

Plusieurs restaurants à Isérables. L’Auberge du Mont-Gelé propose une cuisine de saison dans un cadre agréable, avec une terrasse ouverte tant que le soleil brille. Tél. 027 306 26 88. Autre option: acheter un casse-croûte local – bière La Mule comprise – à l’épicerie et le déguster sur un des nombreux bancs du parcours.

Se renseigner

Carte et descriptifs de la balade + horaires du musée disponibles sur le site www.iserables.org