chronique
Avril, mois des dernières greffes et des premières ventes

Chaque mois, «Terre&Nature» vous fait découvrir comment les pépiniéristes ­viticoles Matthieu Vergère et Paul-Maurice Burrin sélectionnent et multiplient les ceps au fil des saisons.

Avril, mois des dernières greffes et des premières ventes

Les choses s’accélèrent à Vétroz (VS): les premiers clients viennent chercher leurs commandes, alors que les ouvrières terminent les dernières greffes. Discipline et logistique impeccables sont plus que jamais de rigueur: «Il vaut mieux ne pas mettre les deux pieds dans le même soulier», plaisante Matthieu Vergère, l’un des deux associés de Multiplants. Si les commandes s’élèvent en moyenne à 1000 plants, les premiers clients viennent en général chercher des lots bien plus petits, pour remplacer des ceps isolés, souvent sur des coteaux ensoleillés et protégés du gel. Jusqu’à la fin du mois de mai, ils seront ainsi plusieurs centaines – le fichier atteste de 2500 entrées – à se succéder à Vétroz. La majorité a fait part de ses vœux aux pépiniéristes bien avant Noël; par précaution, une confirmation écrite leur a été envoyée dans le courant de l’hiver. «On demande aussi à nos clients de nous faire parvenir leur commande définitive un jour avant leur passage, pour éviter de préparer des lots en urgence et ainsi risquer de commettre des erreurs», précise Matthieu, affairé à superviser les opérations et à remplir les bulletins de livraison, une opération complexe appelée à le devenir davantage avec les nouvelles directives fédérales sur la traçabilité.
Quant à la préparation des commandes, une ouvrière y consacre tout son temps, allant chercher les plants dans la chambre froide et les emballant soigneusement dans un sac plastique humidifié placé ensuite dans un carton. Mais la vente ne se limite ni au conditionnement ni à la livraison. «On propose un service technique complet, arrachage et plantation compris, complète Paul-Maurice Burrin, l’associé de Matthieu. Et surtout, on discute avec chaque client de ce qu’il pense planter et où, du contexte pédoclimatique, des pratiques culturales, etc. Pour une plante qui dure trente ans, ce sont des aspects à prendre en compte.» Les ceps, en outre, sont garantis, et Paul-Maurice et Matthieu en personne se chargent souvent de la plantation – les clients, surtout les petits propriétaires privés, n’étant pas équipés de la machine nécessaire. «On préfère vendre moins de plants, mais à des clients satisfaits», conclut Matthieu Vergère.

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Texte(s): Blaise Guignard
Photo(s): blaise guignard