Agriculture
Au Mont-sur-Lausanne, les Chabloz livrent leur lait au domicile des habitants de la région

La famille Chabloz commercialise une partie du lait produit sur l’exploitation grâce à différents canaux. Une démarche positive, mais qui prend du temps.

On se croirait presque en Grande-Bretagne. Au Mont-sur-Lausanne, à Cugy et dans les hauts de Lausanne, les habitants peuvent se faire livrer à domicile du lait produit au Chalet-de-la-Ville. C’est la famille Chabloz qui est à l’origine de cette initiative. Deux soirs par semaine, les lundi et jeudi, sitôt la traite achevée, Alain Chabloz – ou sa fille Delphine, avec qui il exploite ce domaine appartenant à Lausanne – effectue une tournée de plusieurs kilomètres pour livrer une vingtaine d’habitants des environs. «On a toujours eu des habitués qui viennent chercher leur lait aux heures de traite. Mais ces dernières années, en raison du prix du lait et de la tendance à consommer local, on a décidé d’élargir la vente directe», explique l’agriculteur vaudois.
Le lait est livré, cru, en bouteilles de 1 litre, au prix de 1 fr. 80, au domicile des clients (photo ci-dessus, Alain Chabloz avec Maëlle Cevey, une de ses clientes). «Je livre généralement entre 18 h et 19 h,lorsque mes clients sont de retour du travail. Ce qui permet des contacts réguliers et participe au renforcement du lien de confiance entre les consommateurs et les producteurs.» De plus, Alain Chabloz se fait aussi un plaisir d’expliquer comment vivent ses vaches et surtout ce qu’elles mangent. «Sur notre exploitation, nous produisons du lupin et de la féverole que nous incorporons dans la mélangeuse en lieu et place de soja importé. Le fait d’expliquer cela et de dire que 90% de l’aliment des vaches provient de la ferme est un argument fort en faveur de la vente directe.»
L’offre ne s’arrête pas là. En contrebas de la ferme, Alain Chabloz a installé un frigo en libre-service, accessible 24 heures sur 24. «Par cet intermédiaire, nous écoulons 1000 litres de lait par semaine.» Enfin, les Chabloz fournissent 300 litres de lait cru par semaine à un boulanger pour ses préparations culinaires. «La vente de lait en direct constitue une rentrée d’argent mensuelle non négligeable, reconnaît Alain Chabloz mais cela demande un engagement en temps important.»

+d’infos: www.terrenature.ch/lait